SÉANCE

La vie de l’Ordre académique de Saint-Michel est rythmée par plusieurs séances organisées durant l'année académique, et plus précisément selon l’année académique de l’Université catholique de Louvain (Codex, art. 26)

Chaque année doivent avoir lieu au moins six séances ordinaires (Codex, art. 28). La première séance de l’année, qui peut se tenir avant l’ouverture de l’année académique sur décision du comité, est l’installation du nouveau comité (art. 160). Elle est suivie durant le premier quadrimestre académique par la séances du Baptême (art.136). Le second quadrimestre est rythmé par la prise d’habit (art. 141), par le Dies Natalis (ou fête de l’Ordre) au début de mars, par l’émancipation (art. 143) et par la séance des élections.

Ces six séances sont vitales pour la pérennité de l’Ordre. Elles peuvent être classées en deux catégories. Nous pouvons distinguer les séances entièrement dédiées à l’accueil et à l’intégration des tyrones (baptême, prise d’habit, émancipation), des séances où l’on traite de l’avenir de la corporation (installation du comité, Dies Natalis et élections). Bien que les trois séances dédiées aux tyrones fassent office de «jalons», l’écolage du bleu est un processus évolutif. Au cours de toutes les séances et activités de l’Ordre, celui-ci s’imprègne chaque fois une peu plus de l’esprit de notre corporation et de ses fondateurs.

La séance du baptême

Lors de cette séance ont lieu les épreuves physiques et intellectuelles du baptême des candidats, à l’issue de laquelle ils accèdent à la qualité de tyro. Après avoir prêté serment, le bleu est autorisé à porter les couleurs de l’Ordre.

La séance de prise d'habit

La séance de la prise d’habit voit le bleu renouveler le serment fait lors de son baptême afin d’être déclaré digne de porter la toge et la bierpet de l’Ordre (cfr. Décorum). C’est une nouvelle étape dans son écolage.

La séance de l'émancipation

Lors de l’avant dernière séance de l’année académique a lieu l’émancipation. Cette séance a pour objet l’examen à l’issue duquel les bleus sont normalement admis dans la catégorie des bachelarii, ce qui les soustrait à la tutelle du Maître des bleus. Par cette cérémonie, les tyrones deviennent réellement membres de l’Ordre et sont autorisés à rentrer ultérieurement dans la catégorie des membres-anciens à la fin de leurs études universitaires.

Bien que ces séances soient essentielles pour assurer la pérennité de l’Ordre et conserver son caractère académique, il existe trois séances additionnelles qui permettent d’assurer la gestion quotidienne et pérenne de notre corporation. Chaque année, les comités se relaient pour faire perdurer la flamme. Lors de la première séance de l’année académique, le comité, élu à la fin de l’année écoulée, prend fonction. Il ne manquera pas d’organiser la séance du Dies Natalis. Cette séance très particulière par son côté solennel et folklorique sera l’occasion pour tous les membres de célébrer une nouvelle fois l’anniversaire de la corporation.

La séance d'installation du comité

Au cours de la première séance de l’année académique, le comité élu à la fin de l’année précédente est solennellement installé dans ses fonctions.

La séance du Dies Natalis

Il s’agit de la séance anniversaire de l’Ordre. Cette séance est traditionnellement précédée d’un Te Deum chanté en l’église Notre-Dame de la Chapelle et d’un cortège au cours duquel hommage est rendu à Manneken Pis.

La séance des élections

C’est normalement la dernière séance de l’année, au cours de laquelle il est procédé au renouvellement des diverses fonctions en vue de l’année suivante.

A ces six séances dites « fixes » (Codex, art. 28), la pratique a ajouté une séance consacrée à un concours de chant et une séance consacrée à un concours de guindailles, portant ainsi le nombre de séances ordinaires à huit par année académique. Bien qu’aucune obligation ne l’impose, ces deux séances sont tenues dans la première partie de l’année.

Enfin, il arrive à l’Ordre académique de Saint-Michel d’organiser d’autres activités, qualifiées d’activités extraordinaires. La nature de ces activités est peu évoquée par le Codex, qui ne vise explicitement que les « fêtes, kermesses et repas » (Codex, art. 27, 3°). Cette liste n’est pas exhaustive, et toute activité peut être envisagée pour autant que l’esprit de l’Ordre soit scrupuleusement respecté. L’activité extraordinaire la plus stable est actuellement le banquet annuel, dit banquet de l’Archange. Dans le passé, bals, raouts, soupers divers et thés dansants ont également été organisés. Lors des activités extraordinaires, la présence de femmes peut être admise et l’on peut déroger à l’article 98 (processus de la méthode des séances).

CODEX, ART. 25

La date et le lieu des séances sont fixés par le comité.

Les séances de l’Ordre prennent la forme d’une corona. Elles se déroulent selon des règles et un cérémonial minutieusement définis dans le Codex (Codex, art. 30 à 78). Les membres prennent place autour de tables disposées en fer à cheval (Codex, art. 30), le comité occupant la table de la « pince » du fer. Les membres ne peuvent prendre la parole ou quitter la table que selon les règles prescrites par le Codex (Codex, art. 40 à 51). Des peines peuvent être infligées par le président ou le censeur en cas de manquement à ces règles (Codex, art. 110 et 120). L’article 98 du Codex définit le déroulement de la séance avec une précision telle que le président ne dispose que d’une marge de manoeuvre limitée dans l’organisation de celle-ci. Cette précision des statuts garantit que les pratiques ne s’altèrent pas avec les années.

Le rituel d’ouverture de la séance est invariable. Il comprend une prière latine, le cérémonial de l’Ave Confrater et le chant Gaudeamus igitur. Immédiatement après suit, selon la séance, l’installation du comité, le baptême, la prise d’habit, l’émancipation ou l’élection. Le chant Io Vivat annonce ensuite l’ouverture de la partie sérieuse, au cours de laquelle prennent place les remises de décorations, les interventions littéraires ou scientifiques et toutes les autres activités qui ne sont pas purement ludiques. La dernière partie de la séance est la partie récréative, encore appelée « partie guindaillante ». Celle-ci est ouverte par le chant La bière, d’Antoine Clesse. C’est lors de cette partie qu’ont lieu les activités purement ludiques (jeux, concours, chants, etc.) et la présentation de guindailles (textes humoristiques originaux).

CHANT DE L’ADIEU EN SÉANCE

Aquarelle illustrant le chant de l'adieu lors d'une séance de l'Ordre académique de Saint-Michel

MEMBRES EN SÉANCE ORDINAIRE ∙ 1938

Photographie d'époque des membres de l'Ordre académique de Saint-Michel présents en séance en 1938