HISTOIRE

Au soir du 6 mars 1937, l’Ordre académique de Saint-Michel fut fondé à Bruxelles par Emmanuel Noël et Paul Danhier (Conditores Ordinis).

Les valeurs fondatrices de l’Ordre étaient le rejet du dilettantisme et du débraillement, ainsi que le maintien, voire la restauration, des anciennes traditions estudiantines. A cette fin, les fondateurs ont cherché leur inspiration dans les us et coutumes des sociétés portant couleurs florissant en Allemagne, en Suisse et en Autriche, voire aux Pays-Bas. Même s’il n’y est fait aucune allusion dans les textes fondateurs de l’Ordre, la lecture attentive des statuts montre également une influence des pratiques des associations estudiantines flamandes.

CODEX, ART. 1

En l’an de grâce 1937, au soir du 6 mars, en réunion extraordinaire en la salle gothique de « Moeder Lambic », chaussée de Waterloo, 786, à Uccle, est fondé l’« Ordre Académique de Saint Michel » (Academicus Sancti Michaëlis Ordo).

L’Ordre académique fut le premier à introduire la pratique des coronae en Belgique francophone. La corona est évoquée par les premiers rapports de chancellerie comme « un usage nouveau ». L’Ordre est, vraisemblablement, la première corporation estudiantine belge francophone à avoir mis par écrit les règles de ses séances dans des statuts communément appelés Codex. Le Codex de l’Ordre académique de Saint-Michel a servi à son tour de source d’inspiration à de nombreuses corporations plus jeunes, conformément aux vœux de ses fondateurs.

L’influence de l’Ordre académique dans l’histoire du folklore estudiantin belge fut de la sorte prépondérante. Non seulement ses statuts ont servi de modèle en de nombreux cas, mais c’est en grande partie grâce à sa continuité que les traditions estudiantines ont pu être restaurées à la suite du transfert de la section francophone de l’UCL vers Louvain-la-Neuve. Le folklore estudiantin, mis à mal, faillit d’ailleurs disparaître pendant ces années difficiles. La continuité de l’Ordre académique de Saint-Michel et le dynamisme de certains de ses membres ont, notamment, permis de réintroduire à Louvain-la-Neuve les traditions de corona, le port de la calotte et celui de la toge.

Le prestige de l’Ordre académique de Saint-Michel fut consacré en 1987. Lors des festivités qui émaillèrent le cinquantième anniversaire de l’association, une séance fut tenue en la salle gothique de l’hôtel de ville de Bruxelles. Au cours de cette séance, le gouverneur de la province de Brabant informa officiellement l’Ordre que le titre de société royale lui avait été octroyé.

En mars 2022, l’Ordre a fêté son 85ème anniversaire. Ce Dies Natalis fut l’occasion pour ses membres de se retrouver et de célébrer la longue vie de la corporation après trois années de pandémie. L’essence de la vie de l’Ordre repose principalement sur ces réunions durant lesquelles les membres peuvent se retrouver pour discuter, chanter et festoyer. Dans l’incapacité de se rassembler, l’Ordre a dû redoubler d’inventivité pour faire perdurer ses traditions tout en respectant les mesures sanitaires. De séances organisées en ligne aux diffusions de séances pour limiter le nombre de participants en présentiel, tout les moyens étaient bons pour faire perdurer l’esprit de l’Ordre. Suite au relâchement des mesures sanitaires, la vie de la corporation a repris son cours normal et l’Ordre se dirige vers les prochaines échéances de la vie académique.

Blason de l’Ordre académique de Saint-Michel

Aquarelle du blason de l'Ordre académique de Saint-Michel

Discours du président lors du 85è Dies Natalis ∙ 2022

Discours du président devant Manneken-Pis à l'occasion du 87è anniversaire de l'Ordre académique de Saint-Michel